Transition écologique et énergétique : Des bactéries pour nettoyer les sédiments ?

HAROPA PORT fait appel à la « bioremédiation » pour valoriser des sédiments de dragage. Le principe ? Utiliser des bactéries, champignons et autres plantes capables de retirer ou neutraliser les polluants des eaux. Engagé en février 2022 dans la darse Charles-Babin (bassin Saint-Gervais), ce procédé biologique a fait ses preuves : les sédiments dragués peuvent désormais être valorisés en ballastière.

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©HAROPA PORT

Le remplacement du dock flottant exige des travaux d’élargissement de la souille. Cette opération génère un volume important de sédiments de dragage (20 000 m3). Soucieux de l’environnement, HAROPA PORT a décidé, avant toute opération de dragage, de « biotraiter » ces sédiments (par drague aspiratrice en marche) et fait ainsi appel à un procédé innovant : la bioremédiation.

Assuré par l’entreprise Néo-Eco, le procédé Neo-Bio consiste à appliquer, in-situ, le biotraitement qui conduit à « dégrader » les composés organiques à l’aide de micro-organismes inoffensifs pour l’environnement. Huit tonnes de complexes bactériens sont ainsi épandues sur les sédiments des minéraux naturels imprégnés des micro-organismes. Une quantité qui équivaut à 320 sacs en toile de jute biodégradable de 25 kg.

Un procédé respectueux de l'environnement

Les micro-organismes sont sélectionnés pour opérer une dégradation biologique des lipides, protides glucides, cellulose, lignine, certains hydrocarbures, azote... Toutes les étapes de la dégradation de ces produits sont sans danger. Il s’agit de produits qui se dégradent lentement et naturellement dans le milieu.
Parmi les atouts de ce biotraitement : l’application in-situ qui permet en effet de traiter les sédiments directement au sein de la darse, réduisant ainsi les pollutions en amont du dragage.

Des résultats prometteurs

Les premiers épandages se sont déroulés en février - mars 2022, avec un suivi scientifique en mai 2022. 
Après 3 mois, les résultats sont sans appel : la mise en place du biotraitement au sein de la darse Charles-Babin permet désormais aux sédiments d’être dragués en vue de leur valorisation en ballastière.